Musées et Loisirs

Les plus Belles collections du Monde



Le panel de musées et de salles d’expositions saint-pétersbourgeois n’a rien à envier à celui de Moscou et constitue un élément phare du tourisme de la ville. La richesse de son patrimoine historique, artistique, culturel et scientifique entraînée par son ancien statut de capitale de l’empire russe permet aujourd’hui de dévoiler au monde entier une collection inestimable d’œuvres d’arts et les lieux où les grands hommes et femmes ont fait la Russie d’aujourd’hui. Le musée de l’Ermitage est sans conteste le plus grand au monde, avec une collection de plus de 60 000 objets de tous temps qui ne sont que la surface d’un immense iceberg et le Kunstkamera présente la plus grande collection d’anomalies animales et humaines. Peu importe votre passion, vous trouverez à Saint-Pétersbourg une satisfaction et un émerveillement qui en plus d’un séjour incroyable pour vos yeux vous feront voyager à travers les âges et la planète entière de façon pédagogique et unique.

Lors de nos séjours organisés nous vous proposons la visite guidée des incontournables sites touristiques de la ville et de ses alentours. Durant ces excursions, vous aurez la possibilité de prendre conscience de la vie à l’époque des tsars et des soviétiques, découvrir une histoire riche en événements prestigieux et douloureux, puis vous émerveiller devant des édifices et des parcs  d’une beauté à vous couper le souffle.  Nos excursions journalières sont elles prévues pour vous apporter un accompagnement sur votre envie du moment ou votre passion. Nos différents thèmes vous apporterons sans nul doute la satisfaction d’avoir profité pleinement du temps passé à Saint-Pétersbourg.

 

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Le musée de l’Ermitage

C’est probablement le musée le plus célèbre et incontournable de Saint-Pétersbourg. Il peut se targuer d’être le plus grand musée du monde avec une collection de plus de 3 millions d’oeuvres exposées dans un décor et une architecture qui sont à eux seuls un véritable chef-d’oeuvre. Ses galeries relient quatre bâtiments d’époques différentes, le principal étant le palais d’Hiver accolé au petit, à l’ancien et au nouvel Ermitage. L’ensemble est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Il recèle une éblouissante profusion d’oeuvres d’art de nombreuses époques et styles artistiques comme des collections de la renaissance italienne ou des peintures de maîtres hollandais et français comme Rembrandt, Rubens, Henri Matisse et Paul Gauguin.
Il abrite également une section de la préhistoire et de l’antiquité dont les pièces phares sont des objets en or de la civilisation des Scythes ainsi que des objets extrêmement bien conservés de la civilisation des Huns.

Votre visite commencera par la gracieuse montée des marches du magnifique escalier d’apparat qu’empruntait la famille impériale avant de vous diriger vers les nombreuses salles d’exposition.

Afin d’apprécier au mieux ce musée prestigieux, il est vivement conseillé de sélectionner certaines sections car il est impossible de tout voir. Comptez une bonne journée de visite si vous voulez vraiment contempler un certain nombre d’oeuvres.

L’entrée se trouve sur Dvortsovaya place , la place du Palais.

Vue sur le Kunstkamera
Vue sur le Kunstkamera

Kunstkamera

Le «Kunstkamera » est le premier musée construit en Russie et a été spécialement conçu pour la Kunstkammer « chambre des curiosités » qui à elle seule a fait sa réputation. C’était aussi le Musée d’ethnographie et d’anthropologie de Pierre-le-Grand et de l’Académie des sciences de Russie. Aujourd’hui, un nouveau musée ethnographique a ouvert auprès du Musée Russe, mais les pièces rapportées par l’Empereur Pierre 1er lors de ses voyages sont toujours exposées au Kunstkamera. Certaines ont été déplacées au musée zoologique, comme le fameux boa empaillé par les artisans russes.
C’est un des musées les plus intéressants de Saint-Pétersbourg car vous ne verrez ces « bizarreries » nulle part ailleurs. En effet elles témoignent de l’appétit féroce qu’avait le bâtisseur de la ville pour les sciences et les découvertes de son époque. Ainsi vous pourrez contempler, non sans stupéfaction, des foetus conservés dans le formol, des crapauds difformes, des animaux empaillés, des squelettes de bébés siamois, des pierres et cristaux rares ou encore des dents arrachées par Pierre le Grand lui-même. Une collection particulière à l’image de la personnalité complexe du tsar.
À voir également, le crâne de Khadji-Mourat, chef et héros des guerres caucasiennes immortalisé par le récit de Tolstoï.
Le Kunstkamera a tout d’abord abrité les collections privées du tsar. Vinrent ensuite s’ajouter, à partir de 1727, des objets rapportés d’expéditions dans différents pays. Ces objets exposés vous permettront d’avoir un très bon aperçu de différentes cultures et peuples du monde tel qu’ils étaient perçus à cette époque.
Il comporte également une partie au 3ème étage consacrée à Mikhaïl Lomonossov, célèbre chimiste et physicien, professeur à l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.
Aujourd’hui, le musée de Pierre le Grand est devenu non seulement un musée universitaire mais aussi un centre de recherche scientifique de l’Académie russe.

Il se situe au 3 Quai de l’université ( Университетская наб ) face à la flèche de l’Amirauté.

 

Un des célèbres oeufs du joailler Pierre Fabergé

Musée Fabergé

Fabergé, le joailler de prestige et orfèvre de la cour impériale de Russie crée depuis 1842 des pièces uniques et prestigieuses. Le musée, ouvert en 2013, se situe dans le palais Chouvalov de Saint-Pétersbourg , restauré pour accueillir la précieuse collection.

C’est le milliardaire russe Viktor Vekselberg, président de la fondation « Liaison des temps », qui a racheté 9 oeufs du créateur à des héritiers du magnat américain Malcom Forbes dans le but de rapatrier les éléments d’importance culturelle à la Russie.

On trouve parmi les nombreux objets exposés les fameux œufs de Pâques impériaux, ceux-là meme que l’Empereur Alexandre III offrit à son épouse Maria Fedorovna en 1885 et qui marqua le début d’une tradition impériale : offrir chaque année pour Pâques un oeuf serti de pierres précieuses du talentueux joailler. Cette tradition prit fin avec le dernier des tsars Nicolas II lorsque lui et sa famille furent emprisonnés par les bolchevicks et que la lignée des Romanov s’éteignit. Les oeufs furent alors vendus et dispersés. En tout 52 ont été créés pour la dynastie des Romanov et 71 œufs ont été recensés en tout. Certains n’ont toujours pas été retrouvés.

Ce musée est un véritable voyage au coeur de la période impériale puisqu’en plus de réunir la plus importante et représentative collection d’oeuvres de Fabergé il réunit également un grand nombre de pièces comme des boîtes à couverts d’or des tsars décorées d’émaux miniatures mettant en relief des portraits de presque tous les empereurs Romanov et des pièces uniques en mosaïque sur les couvercles.
Le musée expose également les toiles de peintres russes et européens tels que Vladimir Makovski, Ivan Aïvazovski, Karl Briullov, Konstantin Korovine ou encore Pierre-Auguste Renoir.
Avec plus de 4000 pièces recueillies depuis 2004 dont beaucoup appartenaient à la famille royale et d’autres membres des cours royales d’Europe, la collection est, par la qualité et la diversité de ses pièces, sans aucun doute l’une des meilleures dans le monde.

Il se situe au 21 Quai Fontanka ( набережная реки Фонтанки ).

le musée russe de saint pétersbourg

 

Muséee Russe

Il s’agit résolument du musée à voir si vous souhaitez vous plonger dans la culture russe et parcourir le passé à la fois glorieux et mouvementé de ce pays . En effet ce ne sont pas moins de 400 000 oeuvres qui retracent dix siècles d’histoire. Il s’agit de la plus grande collection d’art russe du monde.
Situé dans l’ancien palais de la famille impériale, les centaines de toiles, sculptures et objets décoratifs nous ouvrent les portes d’un passé artistique prestigieux .
Il possède une collection impressionnante d’icônes (plus de 6000) allant du Xe siècle jusqu’au XVIIIe siècle et pour la plupart acquises avant la révolution russe. La collection s’est ensuite enrichie grace aux fonds du musée mais aussi après la chute de l’empire avec les objets qui avaient appartenu à la famille impériale (ironie du sort quand on sait que c’est le tsar Nicolas II qui était l’instigateur de ce projet et qu’il voulait rendre hommage à son père Alexandre III en créant ce musée ) ainsi que des pièces provenant de monastères ou autres édifices religieux acquises dans le cadre de la politique antireligieuse soviétique de 1928 à 1941.

Les peintres ne sont pas en reste puisque l’on peut y voir, parmi les 10 000 toiles répertoriées, les œuvres des premiers portraitistes russes, dont le tout premier fut Ivan Nikitine au début du XVIIIe siècle. Celui-ci a notamment réalisé le portrait de Pierre le Grand sur son lit de mort. À ne pas manquer également les oeuvres des « géants » du réalisme russe, notamment les Bateliers de la Volga d’Ilya Repine ou le Portrait d’Ida Rubinstein de Valentin Serov. Depuis 1926 Il abrite aussi des collections d’art moderne allant du symbolisme à l’avant-garde.

En plus des tableaux, le bâtiment en lui-même, créé selon les plans de Carlo Rossi dans un style néoclassique est une oeuvre d’art à lui seul. C’est une étape incontournable si l’on veut traverser les âges de la grande Russie et en évaluer toute la complexité.

Il est situé au 4 rue des ingénieurs (инженерная улица ). Metro : Gostiny Dvor, Nevsky Prospekt

Alexandre Pouchkine

 

Musée appartement de Pouchkine

Pouchkine, un symbole, une icône littéraire et culturelle du pays des tsars. Considéré comme le plus grand écrivain national, le pays tout entier lui rend hommage chaque année le 10 février. Comment pourrait-on prétendre connaitre la Russie sans connaitre Pouchkine ? Le Musée appartement de Pouchkine est un bel hôtel particulier de style classique, sur les rives de la Moïka, qui fut la dernière demeure du romancier. Il y a vécu pendant un an avec sa famille avant sa mort brutale lors d’un duel avec l’officier français Dantes qu’il accusait d’avoir courtisé sa femme. C’est dans ce meme appartement qu’il fut ramené de ce duel fatal et où il succomba à ses blessures.
Ce fut un véritable deuil national et l’année suivante le musée fut ouvert en son honneur dans son appartement contenant ses effets personnels. L’accent est particulièrement mis sur les derniers mois de son existence.
C’est un excellent moyen pour se plonger dans le quotidien de l’auteur puisque son cadre de vie a été fidelement reconstitué : gravures , fauteuil, encrier de bronze, sa plume, les photos de ses proches et de nombreuses lettres, dont celle qu’il avait écrite à l’officier qui a causé sa mort (écrite en français). On peut meme y voir les gants qu’il portait le jour fatidique , une mèche de cheveux ou encore son masque mortuaire.

Jeune dandy pétersbourgeois puis écrivain à succès fréquentant l’élite intelectuelle et contestataire du 19ème siècle, il aura marqué les esprits de sa plume libre et insoumise au travers de ses nombreux écrits. Héros de lumière et d’allégresse, il laisse au peuple russe un héritage indélébile marqué de son génie.
Il est possible de visiter les différentes pièces telles que le salon, le boudoir et également son cabinet de travail (surement la pièce la plus intéressante) avec son impressionnante bibliothèque contenant les ouvrages ayant appartenu à Pouchkine. Elle comprend beaucoup de livres en français puisque ce dernier a baigné dans la langue de Molière, dévorant les grands classiques dès son plus jeune âge. La bibliothèque est d’ailleurs moins fournie qu’a l’époque puisque à l’origine elle contenait plus de 4000 ouvrages dans 14 langues différentes.

Il se trouve au 12 Quai de la Moïka (наб. р. Мойки).

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Musée appartement de Kirov

Figure politique marquante de l’époque soviétique, Sergueï Kirov, proche allié de Joseph Staline et adulé par le peuple fut le premier secrétaire du parti communiste dans les années 1930 lorsque Saint-Pétersbourg portait alors le nom de Leningrad.

L’estime que lui porte le parti et sa popularité grandissante représentent rapidement une menace aux yeux de Staline dans un climat de tensions politiques et sociales permanentes. Serait-ce ce dernier qui a commandité l’assassinat de Kirov le 1er décembre 1934 ? Le doute plane toujours et divise les historiens. Toujours est-il que cet événement sert largement de prétexte à Staline pour lancer sa « Grande Purge » et marque le début d’une époque de représailles et d’exécutions à grande échelle : « la terreur Stalinienne ».

Il ne s’agit pas tant d’un musée centré sur la vie de Kirov sinon d’une représentation fidèle du quotidien du peuple russe des années 1930 dans un Leningrad en plein essor du culte stalinien . Le visiteur plonge alors dans une époque trouble où les murs sont placardés d’affiches de propagande et dont la bibliothèque est exclusivement constituée d’ouvrages communistes (avec des auteurs comme Karl Marx). Tout comme on peut voir dans l’appartement de Pouchkine, on peut également voir le costume que Kirov portait lorsqu’il fut impacté d’une balle dans la nuque.

La visite de cet endroit chargé de souvenirs permet de s’imprégner de l’atmosphère qui pouvait régner dans ces années troubles et méconnues à l’ouest et mieux comprendre ce terrible chapitre de l’histoire soviétique.

Il est situé au 5ème étage, au 26-28 avenue Kamennoostrovsky (Каменноостровский пр).

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Musée d’histoire politique

Installé dans l’ancien hôtel particulier de la grande ballerine Mathilde Kchessinskaya, ce musée retrace les moments clés du 19ème et 20ème siècle de l’histoire politique agitée de la Russie. De la révolution bolchévique à l’encontre du pouvoir tsariste au coup d’État d’ octobre 1964 en passant par les oppositions entre partis et les destins tragiques de certaines grandes figures de l’histoire soviétique, ce ne sont pas moins de 500.000 objets qui mettent en lumière l’histoire politique du pays.
L’endroit fut occupé par les bolcheviks lors de la prise de pouvoir en 1917, à l’aube de la révolution lorsque Lénine revint de son exil et s’adressa à la foule révolutionnaire depuis le balcon de ce même bâtiment.
Il peut également se visiter pour son style Art nouveau. Le visiteur chemine donc entre le jardin d’hiver, la période impériale avec les affaires personnelles de Mathilde Kchessinskaïa, maitresse supposée de Nicolas II, et la période révolutionnaire symbolisée par le parti bolchevik et illustrée par une exposition conséquente de photos, d’armes, d’affiches de propagande, etc.
Un musée assez pointu mais très interactif et moderne à visiter si vous vous intéressez particulièrement à ce chapitre de l’histoire russe.

Il se trouve au 2-4 rue Kuibyshev (куйбышева)

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L’académie des Beaux-Arts

Sur les bords de la Neva se trouve un édifice remarquable qui abrite l’académie des Beaux-Arts. Elle fut fondée en 1757 par Elisabeth sous le nom de l’Académie des « trois arts nobles » mais c’est sous la tsarine Catherine II que le bâtiment fut construit. C’est l’une des institutions les plus prestigieuses de la ville et du monde artistique en général. Elle est à l’origine d’un essor culturel important notamment au travers des collaborations entre artistes russes et européens permettant ainsi un brassage intellectuel et artistique qui a légué à la ville un fabuleux héritage.
L’académie peut se targuer d’avoir formé des grands noms du monde artistique tels que Sourikov, Brullov, Ivanov, etc. Ce succès est avant tout lié à la qualité et la rigueur de son enseignement qui en font aujourd’hui une référence dans ce milieu et lui confère une renommée internationale.
De style néoclassique, ses intérieurs sont richement décorés
L’extérieur n’est pas en reste puisqu’en plus des magnifiques façades, le quai menant au bâtiment est agrémenté de griffons et de sphinx vieux de plusieurs milliers d’années et probablement importés d’Égypte. Un département de moulage permet d’étudier des œuvres du monde entier, et un département d’architecture montre, outre des dessins et projets, les maquettes d’importants monuments pétersbourgeois comme le monastère Smolny, la cathédrale Saint Isaac ou le château Saint-Michel (dit aussi des Ingénieurs).
L’académie comprend également une grande cour circulaire de 50 mètres de diamètre, aujourd’hui lieu de prédilection pour les concerts, expositions ou autres événements culturels.

Il se situe au 17 Quai de l’université (Университетская наб) c’est le quai qui se trouve après le palais Menchikov.

Croiseur Aurore amaré sur les quais de la Neva
Croiseur Aurore

 

Le croiseur Aurore

Plus qu’un navire de guerre, le croiseur Aurore est un symbole. Il a notamment servi durant le conflit russo-japonais de 1904 à 1905 et durant les deux guerres mondiales. Son coup de canon retentissant a été, en octobre 1917 l’annonce de la prise du palais d’hiver par les bolcheviks qui amorça la révolution. Il a ensuite servi de navire d’entrainement militaire avant de devenir un musée en 1956.
Il est donc amarré de manière définitive sur le quai de la Neva (lorsqu’il n’est pas en réfection sur l’île de Kronstadt), laissant voguer au large les souvenirs des matelots et capitaines ayant péris durant les grandes batailles historiques qui ont fait la Russie d’aujourd’hui. Le musée permet surtout d’apprécier la manière dont vivaient les marins à bord au travers de différentes expositions. Il est également possible de voir le fameux canon, qui a scellé le destin de la Russie toute entière.

Il est amarré sur le quai Petrogradskaya (Петроградская) en face de l’école de la Marine.

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Le musée de l’Artillerie : Le Kronwerk

Situé de l’autre côté de la rive en face de la forteresse Pierre et Paul dans les remparts de l’ancien Arsenal, ce musée compte plus de 50 000 pièces qui permettent de suivre l’évolution de l’armement russe depuis le glaive slave jusqu’aux canons.
On peut y voir les armes utilisées par l’armée russe à toutes les époques : canons en bois et en cuir, des cuirasses, des drapeaux, des décorations, des fusées à longue portée , des documents, des missiles, des véhicules militaires, des uniformes, des bannières, des tableaux de batailles, et d’autres reliques militaires.
Ce musée est intéressant d’un point de vue historique car il permet de se reconstituer les conditions de bataille de l’époque. On peut également observer les uniformes et les décorations des plus célèbres généraux

Une section est consacrée à la Seconde Guerre mondiale et on peut même y voir la voiture que conduisait Lénine.

Il se situe au numéro 7 dans le parc Alexandrovski (Александровский парк) et l’entrée se fait par le quai Kronverskaya.

 

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Le musée Souvorov

Le chef militaire russe Alexandre Souvorov est probablement le plus grand génie militaire de l’histoire du pays. De toute sa carrière, il demeure invaincu. Ni les prusses lors de la bataille de Kunersdorf,ou les Turc en Crimée n’ont réussi à le défaire. Aucune armée n’est venue à bout de ce brillant stratège au palmarès impressionnant, à tel point que dans l’histoire militaire on le classe souvent au même rang qu’Alexandre le Grand ou Jules César.

Le musée ouvert en 1904 rend donc hommage au généralissime qui a couvert de gloire les armées russes. Sa façade est ornée d’immenses mosaïques représentant les faits d’armes du chef militaire – ses départs en campagne et la traversée des troupes russes des Alpes. Le musée permet de reconstituer la vie de Souvorov qui malgrè ses exploits et son grade a toujours vécu simplement. On peut donc voir ses effets personnels comme son bureau, deux chaises en bois clair, une bouilloire de cuivre et d’autres, qui témoignent de son style de vie modeste.
Le musée expose également la médaille frappée en l’honneur des victoires acquises par l’armée russe sous le commandement de Souvorov à Kinburn (1787) et de Focsani (1783), Rimnic (1789) et près d’Izmail (1790).

En plus d’être un militaire haut gradé, Il est aussi l’auteur d’un ouvrage « La Science de la Victoire » où il explique ses principes et tactiques militaires.

Vous trouverez ce musée au  43 rue  Kirochnaya  (Кирочная)

 

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Le musée des instruments de musique – Palais Sheremetev

Le musée est situé dans le palais Sheremetev qui est devenu un haut lieu de la musique où l’on vient aussi pour écouter des concerts.
Cet édifice, construit dans les années 1730 et occupé par la famille Sheremetev, une des plus importantes de la noblesse russe possède une architecture remarquable. Sa façade baroque et son intérieur raffiné déploient leurs richesses avec goût, témoignant de l’appétit artistique prononcé des Sheremetev.
On peut y voir les peintures, les collections de sculptures ainsi que des pièces de monnaies et différentes oeuvres de la collection privée des Sheremetev, rassemblées sur près de 200 ans.
En 1989, le Palace a été remis au Musée de théâtre et de musique, avec l’idée de créer un Musée de la musique de Saint-Pétersbourg et le logement de la Collection État des instruments de musique, qui appartenait aussi au Musée du théâtre et de musique.
En plus de la collection unique d’instruments de musique, le musée met en exergue l’histoire et la vie de la famille Sheremetev et de la noblesse russe au XVIII – XX.
Certains instruments sont assez énigmatiques et il faut les observer un moment avant d’en comprendre le fonctionnement. À l’étage se trouve une enfilade de pièces finement décorées et égayées de nombreux instruments de musique notamment des pianos ayant appartenu à de grands compositeurs tels que Chostakovitch.
Avec l’une des expositions les plus exceptionnelles d’instruments de musique au monde, ce musée devrait ravir les mélomanes et les amateurs.

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Le musée-appartement Anna Akhmatova – Palais Sheremetev

 

Dans le Palais des comptes Sheremetev, il est également possible de visiter le musée-appartement dédié à la poétesse Anna Akhmatova (1889-1966), une des plus grandes figures féminine de la littérature russe.
Surnommée la « reine de la Neva » ou « l’Âme de l’Âge d’Argent » , elle est l’auteur de poèmes lyriques ainsi que de grandes compositions poétiques comme Requiem, son sombre chef-d’œuvre sur la terreur stalinienne.
Le musée Anna-Akhmatova a été inauguré le 24 juin 1989 à l’occasion du centenaire de la naissance de la poétesse. La collection présente plus de 50 000 objets comprenant les livres de la poétesse et des ouvrages d’auteurs du Siècle d’argent, ainsi que des autographes, des manuscrits, les éditions des œuvres d’Anna Akhmatova, des photographies, des lettres de la poétesse et de ses contemporains, des objets personnels, meubles, tableaux, etc.

L’appartement se situe dans une dépendance du palais au 53 avenue Liteiny ( Литейны )

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Musée du Siège de Leningrad

L’exposition du musée raconte l’histoire du siège et de la vie des habitants de Leningrad pendant ces années terribles. Les objets d’usage personnel, les journaux intimes, les lettres et les photographies des soldats et des armées et les décorations sont présentés dans ce musée. On a reconstitué l’entourage d’un appartement typique pendant le siège qui donne la possibilitée de se représenter le quotidien lors de ce chapitre obscur de l’histoire.

C’est un musée particulièrement soviétique qui se présente ici, il n’y a pas de réel ordre, on déambule simplement dans la pièce principale en contemplant chaque petit détail du quotidien des assiégés. Pourtant, on ne peut que ressentir un pincement au coeur, une fois immergé dans le quotidien des habitants de Leningrad et leur résilience face à l’ennemi.

Un musée très intéressant par sa présentation sans artifices qui ajoute à l’authenticité du récit décrit entre ses murs.

Il se trouve au 9 Solianoï prospekt (Соляной)

 

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Le musée de zoologie

Fondé en 1714, c’est un des plus grands musées de zoologie du monde.  Il abrite une collection de plus de quarante mille espèces animales venant de tous les continents. Parmi eux: mammouth trouvé en 1900 en Yakoutie, bébé mammouth trouvé en 1977 en Sibérie, squelette d’éléphant du Sud disparu trouvé sur le littoral Nord de la mer Azov, cheval de Prjevalski, yack du Tibet, varan gigantesque provenant de l’île Komodo ou encore squelette entier de baleine bleue. Cependant la qualité du travail de taxidermiste n’est pas toujours au rendez-vous et certains animaux empaillés ne sont pas très réalistes. Il s’agit néanmoins d’une des plus vastes collections du monde.

Il se trouve au pied du pont Dvortsovy (Дворцовый мост)

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Le musée de la Vodka

Voici un musée qui retrace l’histoire de la plus célèbre des boissons russe depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. La vodka, qui signifie « petite eau », est appelée par les Russes « le pain liquide »  car elle nourrit et contrairement aux idées reçues elle est conçue à base d’orge ou de blé tout comme la bière et le whisky et non d’alcool de pommes de terre.

La visite est ludique car en plus des dégustations vous apprendrez une foule d’anecdotes sur ce breuvage national, depuis son « homologation » par Ivan le Terrible à sa popularité parmi la cour impériale. Le prince Vladimir a été jusqu’à abandonner l’idée de se convertir à l’islam au motif que la religion interdisait la consommation d’alcool. Notons également que le tsar Pierre le Grand avait également instauré une punition qui consistait à boire cul sec un « verre de vodka » (d’une capacité d’un litre tout de même).

La visite se termine bien entendu par une dégustation de plusieurs sortes de vodkas  accompagnées de hors-d’œuvre traditionnels dans une petite salle de style traditionnel, à l’image des bars ouvriers du début du XX.

Ne manquez pas non plus l’insolite bouteille en forme de Kalachnikov AK47.

Il se situe au 4 boulevard  Konnogvardeiski (Конногвардейский)

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Musée géologique

Il se trouve dans les étages supérieurs de l’institut de recherche géologique, c’est donc la raison pour laquelle on peut croiser des chercheurs en blouse dans les couloirs dont les pensées sont perdues dans leurs travaux de recherche.

On peut y observer plus de 80 000 espèces de minéraux et de fossiles tels que des pierres de l’Oural, des pierres précieuses, des squelettes de dinosaures (dont un de mandchourosaure de près de 5 mètres de haut)  et des fossiles de poissons et d’oiseaux disparus.

Le musée recèle également un objet surprenant :une carte de l’Union soviétique réalisée entièrement avec des pierres précieuses  et semi-précieuses (67 sortes au total) construit par plus de 700 personnes. Cette oeuvre de 3.5 tonnes a remportéle le grand prix de l’exposition Arts et techniques dans la vie moderne à l’Université Paris en 1937.

Il se trouve au 81 Sredny prospekt (средний проспект).

Fiodor Dostoïevsky

Le musée appartement de Dostoïevski

Fiodor Dostoïevski , un autre grand nom de la littérature dont l’appartement a également été reconstitué et ouvert au public afin qu’il puisse retracer les dernières années de la vie du célèbre romancier , auteur du fameux « crimes et châtiments ».

Il vécut entre ses murs jusqu’à l’automne 1881 avant d’être aménagé en appartement communautaire par le régime soviétique.  Malgré les nombreuses transformations qu’il à subies durant cette période, ce modeste logement a été réaménagé grâce à des écrits laissés par ses proches dans le but de lui rendre son apparence d’origine, tel qu’il était lorsque Dostoïevski y écrivait ses oeuvres des nuits entières dans son cabinet.

C’est un lieu très intéressant à visiter pour les amateurs de littérature et notamment ceux qui connaissent un peu la vie tourmentée de l’auteur (ses problèmes d’épilepsie, son caractère sombre, sa tendance maladive aux jeux et les dettes qui s’en sont suivies le menant à une vie d’errance loin de ses créanciers). Une petite exposition met en lumière ses romans, des photos et des gravures et une vitrine consacrée aux jeux qui lui ont causé tant d’ennuis.

Il se trouve au 5/2 Kouznetchny per.(Кузнечный пер. )  à l’angle de la rue Dostoïevskaya (достоевская).

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