Lieux insolites et mystérieux


Vous souhaitez sortir des sentiers battus et découvrir un autre visage de la ville des tsars ? Plongez dans le Saint-Pétersbourg mystique, celui que vous ne trouverez pas dans les catalogues. Visitez des lieux insolites chargés d’histoires. Au détour d’une rue, dans certains parcs ou sous les nombreux ponts se sont joués conspirations, évenement inexplicables , mythes et légendes. Laissez-vous guider dans ces lieux empreints d’une atmosphère mystérieuse …

 

La prophétie d’Alexis

tsarevitch Alexis

Le premier mystère de la « Venise du Nord » trouve ses sources dans l’époque impériale. Le tsarevitch Alexis, assassiné par son propre père Pierre le Grand, avait énoncé une prophétie que tout habitant de Saint-Pétersbourg connaît : « Que Pétersbourg soit vide ».

Véritable malédiction ou parole sans conséquence ? Toujours est-il que ces mots auraient pu selon certains avoir une incidence sur les évènements qu’a connu Saint-Pétersbourg notamment le siège de Leningrad qui aura duré plus de deux ans et la révolution de 1917.

Nombreux sont les lieux à avoir dans leur sillage des évènements curieux et parfois des drames peut-être liés à cette prophétie.  En voici pour vous une petite compilation : )

La cathédrale Saint-Issac

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C’est un des édifices les plus connus de Saint-Pétersbourg et un véritable joyau architectural. Cependant certaines légendes entourent sa construction qui reste assez curieuse sous certains aspects. 40 années ont été nécessaires à son edification ce qui n’est pas anégdotique quand on connaît la légende. En effet celle-ci soulève que l’architecte Auguste de Montferrand devait mourir peu après la fin de la construction de la cathédrale et qu’il aurait donc tout fait pour retarder l’avancée des travaux. Dans les faits il est bien mort un mois à peine après l’aboutissement du chef-d’oeuvre.

Une autre légende stipulait que tant que les échafaudages des travaux resteraient montés le pouvoir impérial n’aurait rien à craindre. Ils sont restés en place même après la construction de l’édifice pendant 58 ans et peu de temps après qu’ils aient été finalement retirés la révolution a éclaté.

Réalisation d’une prophétie ou simple coïncidence ?

La rotonde

 

la rotonde

Rue Gorokhovaïa se trouve probablement le lieu le plus mystérieux de Saint-Pétersbourg. Il s’agit d’un immeuble de trois étages construit fin XVIIIème – début XIXème dont le centre est entouré de plusieurs colonnes et d’un escalier en colimaçon. Il y règne une ambiance presque oppressante ce qui confirme les rumeurs selon lesquelles on ne pouvait généralement pas rester longtemps à l’intérieur de la rotonde. La nuit on pourrait y croiser Satan.

C’est une véritable fourmilière de légendes et de mythes. La première fait mention du célèbre et énigmatique Raspoutine qui aurait fréquenté la rotonde dans le cadre d’une société secrète avant la révolution. Elle aurait également servi de lieu de rencontre et aurait abrité une maison close.

À l’époque du changement démocratique, dans les années 80, la jeunesse se retrouvait entre ses murs et il était devenu courant de se rendre à la rotonde et d’écrire ses souhaits sur les parois notamment lors d’un échec amoureux. C’est pourquoi l’intérieur de ce bâtiment est rempli d’inscriptions ce qui n’est pas sans accroitre son côté mystérieux.

Si vous montez ses escaliers (appelés les « escaliers de Satan ») les yeux fermés il paraît que vous n’arriverez jamais en haut.

La légende raconte également qu’un jeune homme descendit au sous-sol il y a quelques années de cela et au bout de quelques minutes est devenu fou, ses cheveux sont devenus gris lui donnant l’apparence d’un vieillard.

Bref si vous êtes amateurs de lieux hantés et mystérieux où que vous voulez simplement vous collez une bonne frousse, rien de mieux que de se rendre à la rotonde ( la nuit tombée si vos êtes un vrai courageux 😉 )

La tour du griffon

 

tour du griffon

Il s’agit d’une tour construite dans les années 1830, haute de 10 mètres sans fenêtres et sans portes dont presque toutes les briques sont numérotées.

Plusieurs hypothèses existent sur son utilité. La première suggère que l’apothicaire Wilhelm Christoph Ehrenfried Poehl y cachait un laboratoire secret et qu’il élevait des griffons. Les témoins de l’époque racontent que lorsque la ville était endormie l’homme laissait sortir ses créatures et qu’on pouvait entendre le bruit de leurs ailes immenses battre dans la nuit.

Une autre version soutient qu’il abritait entre les murs de sa tour un laboratoire d’alchimie dans lequel il aurait trouvé la formule de la pierre philosophale. Cette version n’est pas si fantaisiste puisqu’il recevait régulièrement le chimiste Dmitri Mendeleev.

Les habitants de l’époque prétendaient également voir des personnages étranges apparaître puis disparaitre. Cette théorie s’explique aujourd’hui par le fait qu’à l’époque les résidents, excédés par cette tour étrange, effaçaient les dessins du professeur qui les repeignaient par la suite.

Mais le mystère reste entier sur les chiffres. Pourquoi avoir numéroté presque toutes les briques ? Certains y voient un code crypté ouvrant les portes d’un autre univers tandis que d’autres avancent qu’en additionnant tous les chiffres on pourrait voir tous ses désirs accomplis ou même recevoir l’immortalité.

Sortez vos calculatrices !

Cathédrale de la résurrection SMOLNY

Couvent Smolny
Couvent Smolny

Le périmètre dans lequel se trouve la cathédrale comprend en plus de celle-ci un ensemble de bâtiments qui étaient destinés à abriter un couvent. Ce territoire est dans plusieurs sources décrit comme maudit. Sur une carte datant du XIIème siècle l’endroit où se trouve l’actuel institut Solny est marqué d’un pentagramme nommé « Diable ».

Cette carte conseille également aux marins de ne surtout pas s’approcher de ses rivages. On trouve dans des vieux écrits de Carélie la référence négative des lieux dits “Les Rives du Diable”

Le pont Liteini

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Les abords du pont Liteini sont enveloppés d’un étrange malheur. Nombre d’habitants ont péri dans cette portion de la Neva.
Dès le début de la construction les difficultés apparurent. Environ 100 personnes perdirent la vie durant les travaux pour diverses raisons et les coûts de construction ont dépassé les estimations de moitié.
Ces problèmes seraient dus selon le mythe à un rocher se trouvant au même endroit que l’un des piliers du pont, appelés le rocher “sanglant” surnommé Atakanov.
Il s’agirait d’une pierre vénérée depuis l’antiquité et on y offrait des sacrifices humains. Le rocher émettrait donc des ondes négatives et une énergie mortelle à l’encontre des pêcheurs et de ceux qui essayaient de traverser la Neva à cet endroit.
Mais quand les travaux de construction des fondations du futur pont ont commencé, il y eut toute une série de décès inexpliqués.
On pense aujourd’hui qu’une partie de ces sinistres événements s’explique par le fait que ce tronçon du fleuve est particulièrement dangereux. D’une part la profondeur à cet endroit est de 24 mètres et le fond du fleuve est recouvert d’un limon vaseux.
C’est donc principalement la boue qui aurait fait trébucher les travailleurs avant qu’ils ne se noient : il y eut près de 27 morts engloutis dans la vase. Exactement un an plus tard au même endroit il y eut une forte explosion pour une raison inconnue, qui a tué 9 autres ouvriers.
Enfin une rumeur raconte qu’avant que le pont ne soit construit il y en avait un autre où dans les temps anciens un loup-garou surgissait la nuit et il  tombait un mystérieux brouillard qui faisait tomber les passants hasardeux.
De nos jours on trouve des personnes sur le Pont Liteïni jetant des pièces de monnaie dans l’eau ou faisant couler du vin rouge pour invoquer le rocher “sanglant” d’épargner les passants de la noyade.
Les habitants disent qu’il est courant d’observer sur le pont différents fantômes de l’époque révolutionnaire.

 

 

Le canal de la dérivation

canal de la dérivation

La réputation de ce canal est pour le moins sordide. Construit entre 1769 et 1780 puis fortifié afin de défendre la ville et désormais conduit pour eaux usées, les habitants l’affublaient du nom de « puant » en raison de la mauvaise odeur qu’il dégageait. Durant la construction les ouvriers ont commencé à mourir en masse puis à s’évader, même sous la menace de mort. Sur ses rives, les bagarres, meurtres et autres violences étaient monnaie courante. Il est également le théâtre de nombreux suicides, un flot de personne impressionnant s’est donné la mort dans ce canal et le phénomène existe encore aujourd’hui. Même Joseph Brodsky, le célèbre poète de la fin du siècle dernier qui est né sur le canal de dérivation, l’appelait «un monde industriel complet au-delà de la tombe”

On pense que la raison de ces phénomènes tragiques vient du fait que le canal fut construit sur les fondations d’un ancien temple païen où se pratiquaient des sacrifices humains. La découverte eut lieu en 1923 lors de la construction d’une conduite de chauffage. Malgré l’opposition des archéologues, les autorités ont maintenu les travaux et ont même ordonné d’utiliser les pierres tombales trouvées sur les bords du canal ainsi que des os humains mis dans des sacs (histoire d’être bien sur qu’on ne puisse pas faire plus glauque ?).

Alors envie d’une promenade au bord du canal ?

L’hôtel Nothern Crown, le palace oublié

hotel Nothern Crown Saint-Pétersbourg

Northern Crown à Saint-Pétersbourg, destiné à être un grand 5 étoile où se seraient mêlés cafés de luxe, salles de réception, couloirs et terrasses sur plus de 50 000 m² et aurait dû comprendre 247 chambres de grands standing, ne connaîtra jamais ce prestigieux destin.
Sa construction débuta en 1988 mais elle fut brutalement interrompue 7 ans plus tard alors que l’hôtel était presque fini. Les travaux ne reprirent jamais. Certains imputent cette malchance au décès d’un religieux dans l’hôtel lors d’une réception.
Aujourd’hui cet imposant bâtiment dort dans un décor sinistre en attendant d’être démoli.
On vous réserve une suite ?

La demeure Brousnitsyne

 

demeure Brousnitsyne

Dans le quartier industriel de l’île Vassilevski à Saint-Pétersbourg, se trouve une jolie demeure abandonnée.
Elle fut construite par un riche propriétaire d’une tannerie locale : Nikolaï Brousnitsyne. La légende raconte que le célèbre miroir de Dracula est secrètement dissimulé entre ses murs.
Il aurait été amené dans la demeure au XXe siècle du Palais où étaient conservées les cendres de Dracula à Venise. Peu après avoir integré le miroir au sein de la demeure, la petite fille du propriétaire meurt subitement.
Après la révolution, le miroir fut transporté au Palais de la culture Kirov, puis renvoyé à la demeure. Deux autres habitants de la maison trouvèrent la mort dans des conditions étranges et il fut décidé de cacher le miroir dans l’enceinte du bâtiment et personne n’a pu le retrouver jusqu’ici.

Stalingrad

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C’est dans le cadre du tournage du film Stalingrad que fut bâti cet endroit surréaliste et effrayant à proximité de Saint-Pétersbourg (dans le village Saperny).
Dans une ancienne base militaire à l’abandon, ce ne sont pas moins de 400 personnes qui ont érigé durant 6 mois ce décor lugubre.
Cette « reconstitution » abandonnée attire de nombreux touristes et photographes d’autant que l’entrée est gratuite.

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